Vendredi 18 avril 2008 à 1:25
Oui, moi aussi je l'ignorais. Mais que veux-tu. C'est comme ça la vie. On joue, on joue, on joue, et quand on parle sérieusement, on s'arrête, et ca se termine.
Tu arrives et tu demandes un Twix. On s'embrouille et puis on parle. S'en suit une discussion qui n'en finit pas, et qui ne se finira jamais. Qui es-tu ? Qui je suis ? On l'ignore et on en restera là. On se raconte nos vies sur un air de Gnarls Barkley. On se taquine, on s'envoie des piques, on se blesse, mais on continue. On continue de se parler. Il aime ma façon de parler de j'aime sa façon de m'intriguer. Je suis sa personne de la semaine. Sauf qu'on est mardi et que sa semaine se finit le vendredi soir. Tant pis. On continue de jouer a se jeu puéril, a celui qui est le plus vexant. On vire-volte entre le jeu et le réel, on ne sait pas nous même réellement où on se trouve. On rigole ? On est sérieux ? On s'aime bien ? On se déteste ? On ne sait rien. Hormis le fait qu'on ignore tout de l'autre. Et puis la soirée se termine, on se dit a peine au revoir, on se souhaite une mauvaise nuit, et on part. 17 min à réussir.
C'est reparti pour une seconde fois. Lors de laquelle on retire nos carapaces de tortues dinosaures. On se confie, et ca fait du bien. On ne se connait pas, donc on ne se juge pas. On ne cesse pas pour autant les embrouilles, les taquineries. On rigole, mais on se déteste. On s'oppose, rien en commun. Pas le même univers, pas les mêmes principes ni les mêmes rêves. Pas les mêmes façons d'agir ni de penser, pas les mêmes gouts. Mais on parle. On ne fait que ca, parler. On se soutient malgré nos différences, il parait que c'est ca qu'on appelle la tolérance. Une sorte de confiance s'installe alors qu'on est mercredi. 43 min à réussir.
On repart une troisième fois sur les chapeaux de roue. On entame directement les confidences sans passer par le stade salutation et formule de politesse. On préfère le concret.
C'est jamais avec un grand sourire qu'on se parle. On fait la gueule. Tristes. Peu fiers de nos médiocres vies. On essaye de s'inventer un avenir. On se créer un futur, chacun de notre côté. Parce que de toute façon, nous sommes jeudi, la semaine se termine demain. Enfin, dans la logique. Car demain, nous ne sommes pas là. Notre dernière soirée est donc celle-ci. Une dernière soirée où il me prend pour narcissique et je le prend pour sympathique. Les situations s'inversent. On a décidé d'être polis pour notre dernière soirée de blabla. De fil en aiguille, on se rend compte qu'on ne se déteste pas tant que ca. On s'aime bien même. Et nos trois jours se sont terminés par un "lol" de sa part. Et ce fut fini. 2h12, record battu.
Il ne connait pas mon prénom et je ne connais pas le sien, on ne sait pas nos âges et encore moins nos villes. On ne connait pas les banalités l'un de l'autre. On ne sait même pas à quoi on ressemble. Mais pourtant, on aurait long a en dire sur nos personnalités, sur les évènements qui ont constitués notre vie, et sur les gens qui les ont marquées.
J'étais sa personne d'une semaine mais ca n'a duré que trois jours. On se détestait mais on a finit par s'attacher. Je ne le verrai jamais, je ne lui reparlerai jamais. Mais sa présence m'était utile. Un soutient a ne pas ignorer, un soutient que je n'ai même pas pu remercier. Une personne qui ne me connaissait pas, mais qui m'a aidée a y voir plus clair sur toutes ces choses qui m'arrivent. Des gens comme ça, on aimerait en rencontrer tous les jours. Des amitiés comme ça, on aimerait que ca dure toute la vie. La franchise, la sensibilité, l'admiration, la jalousie, la sympathie, la patience.
"Reste comme t'es. Chiante aux premiers abords, mais incroyablement touchante par la suite. T'es quelqu'un de bien LadyKichichi, sache-le, et n'en doute jamais.
Sur ce, je te laisse. Bonne nuit, et bonne continuation dans ta vie, tu mérites le bonheur et je sais que tu le trouveras. 1.2.3.4, je suis parti ! Lol."
Et il est parti ... définitivement.
La vie n'est pas rose les amis.
Que ce soit la mienne ou la vôtre.
On mène tous le même combat.
A la recherche du bonheur.
C'est peut-être pas une course.
Mais pour une fois,
J'aimerai bien arriver première.