Ma mère dit toujours que si c'est autant le bordel dans ma chambre c'est que c'est le bordel dans ma tête. Je ne crois pas, là c'est vraiment le bordel dans ma tête, pourtant pour une fois ma chambre est clean. Mes envies sont toujours plus contradictoires, je ne sais pas ce que je veux, ni ce qui m'attend.

"Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irai plus"



J'attends comme une révélation, qui n'arrivera pas bien sûr. Les décisions vont pas se prendre toutes seules, pourtant j'aimerais bien me libérer de cette pression, de ces peurs. Peur de ne pas savoir, peur de tout ce qui va trop vite, de tout ce que je ne peux pas contrôler, peur de me tromper surtout. Surtout. Je crois que je complique toujours tout.

"Malgré les apparences et nos rêves de joie
Parfois la vie quand même c'est n'importe quoi
Et comme les évidences ne s'imposent pas
On soigne les absences avec du sparadrap"



Faudrait pas que je m'y sente obligée. N'est-ce pas ? Après tout c'est vrai, s'y forcer ne serait-il pas une façon de se mentir a toi-même ?  Est-ce que ce n'était pas moi la fille, qui disait il y a de ca quelques temps "Arrêtes de te mentir a toi-même" ? Pourtant il s'agit bien de moi qui a laissé cette phrase de côté.

"Se rencontrer, séduire
Quand la nuit fait des siennes
Promettre sans le dire
Juste des yeux qui trainent"



Tu m'avais dis que tu serais là. Présent. Pourtant ce n'est pas le cas. Comme quoi tes promesses sont toujours aussi bien tenues. Toujours.



Comme une sensation de mal-être. Un bonheur que je ne contrôle pas. Une nostalgie qui m'envahit. Positiver, c'est ce que tu m'as dit de faire. Positiver, c'est ce que je vais essayer de faire. C'est pas comme si une tarée était encore ici ... là-bas, ... là où je devrais être. C'est pas comme si tu m'appelais pour me dire de pas m'inquiéter. C'est comme si ton "t'inquiètes pas ma puce" m'inquiétait encore plus ... Comme si ca me confirmait que j'avais une raison de m'inquiéter. De m'alarmer.
Nos poussées de violence étaient-elles donc réellement nécessaires ? Oui.

Ces jours avec toi étaient tout de même merveilleux. Des souvenirs, beaucoup de taquineries, comme à nos habitudes. Des planques. Et j'garde tout le reste pour moi ... oui, j'ai un penchant égoïste tout comme il a un penchant morfale surhumain. Il aime les étoiles, écrit des poèmes, m'invite au restau, danse mueve la colita, écoute ma musique et ne résiste pas a l'envie de me prendre dans ses bras. (Sans compter qu'il fait la vaisselle ...)




"A ce putain de texte, j'ai oublié de trouver une chute
Comme un cascadeur qui saute d'un avion sans parachute
Mais chut ! Faut que je me taise, car maintenant c'est la fin...
... . A vrai dire pas tout à fait car pour l'instant j'ai encore faim
J'ai oublié d'écrire ce que je crois et ce que je pense vraiment
J'ai oublié de croire à ce que j'écris machinalement
Mais finalement c'est peut-être mieux car se rappeler c'est subir
J'ai oublié de penser qu'il était préférable de se souvenir"