Il y a
de ces mots éphémère qu'on nous ressasse une fois par an, "joyeux
noël", "bon anniversaire". Y'a de ceux qu'on ne se lassera
jamais, du moins, quand ils sont sincères, "tu me manques", "je
t'adore". Mais y'a aussi ceux qui font mal "oublie moi", ou tout
simplement "je ne t'aime plus".
Seulement, c'est bien plus compliqué que ca. Alors que tout le monde rêve du
grand amour, le vrai, le sincère, le réel, celui qui dépasse les mauvaises
passes. Y'a de ces mots qui arrivent "j'en avais marre de me voiler la
face", "j'ai fais une erreur, j'en suis désolé". Encore une
fois, tout parait si simple. Mais parfois, il nous arrive de désirer tellement
une chose, qu'une fois qu'on l'a entre les mains, on n'en veut plus, on aurait
envie de la jeter le plus loin possible de nous.
Il y a aussi le cas, où l'on préfèrerait la jeter, parce que cette chose nous a
trop faite souffrir, ou parce qu'elle est trop loin et si proche a la fois ;
mais il est impossible de la jeter, car on y accorde une trop grande importance
depuis trop longtemps. Et la jeter reviendrai a effacer une trop grande partie
de ma vie. Une partie qui m'a fait tellement sourire, une partie qui m'a rendue
heureuse, qui m'a aussi fait souffrir, mais jcrois que de ce côté là, on est
pareil lui et moi.
Jcrois même qu'on est tous pareil là-dessus. Des personnes partagent nos vies,
pour plus ou moins longtemps, ces personnes nous font rire, nous soutiennent,
nous prouvent qu'un avenir meilleur est possible, mais nous font également
souffrir, même contre leur gré. Après tout, qui est pleinement maitre de sa vie
? Il se passe tant de chose contre notre gré qu'il est devenu impossible d'y
faire le tri.
En parlant de tri, on arrive en fin d'année, et tout le monde fait le point, on
veut tous provoquer des changements, on veut du bonheur, du vrai, du bonheur
durable et non du ponctuel. Alors on essaye de constater tout ce qui s'est
passé dans nos vies depuis un an. Pour finalement en tirer un bilan pas très positif. Y'a peut-être plus de peur que de mal, mais y'a du mal quand même. Des choses qui vous égaient et d'autres qui vous détruisent. Certaines qui vont faire atteindre le Nirvana et d'autres qui vous font toucher le fond.
Alors comment peser le pour et le contre de cette année ? Comment savoir si, finalement, c'est le bonheur ou le malheur qui nous a envahit le plus de fois ? Et a quel degré ? Ca peut parfois monter très haut, comme descendre très bas.
On essaye de se poser les bonnes questions, et parfois on tombe sur un os, sur des faits qu'on aurait pas voulut relater, mais qu'inconsciemment, on a besoin de se rappeler, pour pas oublier. Parce que finalement, c'est ca le plus important, continuer d'avancer sans pour autant oublier le passé, car c'est ce même passé qui nous a permis d'arriver ici, ce même passé qui nous a construit et qui fait de nous ce que nous sommes.
Seulement, avancer n'est pas toujours facile, on a beau s'entourer de chouettes personnes, on a beau se fixer des objectifs, qu'on tient plus ou moins. C'qu'on veut, c'est la fin. Toujours. Le dénouement, l'explication. C'est comme quand on lit un livre, on veut la fin. C'est comme quand on entre en cours, on veut la fin. C'est comme quand on commence une journée, on veut la fin. Ca marche aussi pour toutes les semaines qu'on débute, les mois, les années, et ce pour chaque geste que l'on exécute.
Et, une fois la fin proche, on se plaint, "c'est passé trop vite", "j'ai rien vu passer", "le temps nous a rattrapé", "quoi ? la fin ? déja ?", oui, déjà.