keep.your.smile

Ah Rie Beau

Mardi 15 avril 2014 à 10:21

 I'm still here...

Jeudi 2 septembre 2010 à 13:53

 

Ailleurs

 

Mardi soir, il est vingt heures. Je reçois un appel de celui que je devrais appeler « mon amour ». Il me dit qu’il est là, à deux ou trois centaines de mètres de moi, qu’il m’attend. Il se trouve en fait au milieu de mon parc préféré, le parc plus romantique et le plus merveilleux qu’il soit. Il observe surement le coucher du soleil en m’attendant. Le tableau doit vraiment valoir le coup d’œil. Et pourtant, j’hésite à y aller.

 

Toute cette mascarade n’est qu’une réponse à ma journée d’hier. Il est vrai que, la veille, nous avons passer une journée plutôt mouvementée, ponctuée de mots qui n’avaient ni queue ni tête.  Je pense qu’on peut répertorier les mots en plusieurs catégories. Il y a de ces mots éphémères qu’on nous ressasse tous les ans, « joyeux noël », « joyeux anniversaire ».  Des mots dont on ne se lasse jamais, peu importe leur sincérité, « tu me manques ». Et enfin ceux qui font mal, « je ne t’aime plus ».

 

Vingt heures trente, je me décide enfin. J’y vais. Le voir, le serrer dans mes bras, lui dire que je l’aime, qu’on s’en fout du reste et que tout ira bien. Je marche dans la rue d’un pas décidé et rapide. Plus rapide que quand j’avais quinze ans et que je me rendais à mon arrêt de car pour aller au lycée. Plus rapide que quand je marche sous la pluie car de toute manière je me moque de mon brushing inexistant. Plus rapide que quand j’ai l’impression de me faire suivre dans la rue.

 

J’ai le sentiment d’avoir quinze ans. D’être une gamine pré-pubère qui va rejoindre en douce son amoureux dans la nuit, à l’abris des regards indiscrets, au fin fond d’un parc. Sans avoir averti ses parents, mais qui a prévenu son meilleur ami par un simple texto.

 

J’arrive essoufflée. Il me susurre quelques mots à l’oreille. Des mots doux et tendres comme je les aime. Des mots justes et non dénués de sens comme je les prônes. Des mots riches et connotés comme je les emploies. Des mots que seul un homme sait dire à une femme. Que seul un homme aimant peut prononcer. Des mots qui virevoltent et te transportent. Des mots lourds qui s’ancrent en toi, à jamais.

 

Je me sens comme une héroïne de comédie romantique à l’américaine. Je deviens alors une de ses Julia Roberts, Katherine Heigl, Anne Hattaway et autres Jennifer Anniston. La chevelure flamboyante bercée par la brise légère. Les yeux étincelants, émus par tant de tendresse. Mes sens sont en éveils, mes sentiments sont forts. En fait, je me sens forte. Aidée par la force de l’amour. Je me sens pousser des ailes.

 

Ca semble irréel. Cette situation me paraît fausse, ces mots magnifiques ne sonnent pas justes. J’ai l’impression de rêver.

 

On rêve tous d’une autre vie, c’est un fait, mais peu d’entre nous vivent dans leurs rêves. On joue sur les mots, on s’invente des histoires qui nous transportent.

 

On croit qu’un autre monde est possible. Et si … ?

Lundi 26 juillet 2010 à 0:32

Jsais pas si je tremble parce que j'ai froid, ou parce que ca va pas.
Mais en tout cas j'ai froid, et ca va pas.


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Mercredi 9 juin 2010 à 23:38

Alors c'est ca ? Ouai. Finalement c'est ca, l'amour. 

Tu te laisses aller dans des contrées inconnues, dans lesquelles jamais tu n'as désiré t'aventurer. Tu te fais des promesses de gamin sous un érable, pour ne plus les respecter dix ans plus tard. Tu crois avoir des principes, des convictions, des envies et du caractère, auxquels tu croyais dur comme fer. Tu t'entoures de personnes sures, sur lesquelles tu pensais pouvoir compter.

En fait non.

T'as plus rien. Tes idéaux sont partis.
Tes envies se volatilisent et tu fais des trucs sans raison apparentes. D'ailleurs tu ne sais même pas si t'en as envie, mais tu le fais. Pourquoi ? Parce qu'il le faut ? Jsais pas. Mais tu le fais. Tu dis "Adieu" à certains principes qui te plaisaient tant, "Adieu" à des habitudes pas très présentables. Tu te croyais invincible en fait. Tu te disais que - ôh grand jamais - tu ne changerais pour quelqu'un. Tu te surprends à acquiescer des projets qui ne sont pas les tiens. Tu te retrouve dans des situations qui ne te ressemblent pas. Pourquoi ? Parce qu'il le veut ? Jsais pas.

En fait ouai.

T'as plus rien. Tes amis sont soumis.
Tes amis, en couple ou non, vouent un culte à ta niaiserie amoureuse. Plus tu es naïf et fragile, plus ils jubilent. Alors ils te confortent là dedans. Ils te poussent dans le mur avec des beaux discours "Cette personne est bien pour toi, elle te complète, c'est celle qu'il te faut". Ils te disent de t'investir, de lui faire confiance. Aveuglement. Au fond c'est faux. Foutaises! Mais ca, ... on ne le découvre qu'une fois l'échec amoureux arrivé avec des "je savais que c'était un salaud mais ouai, jtai rien dis ... t'avais l'air heureuse". Mais c'est qui qui t'as poussé à ce bonheur? Eh oui, nos amis nous poussent à la délation avec jouissance, mais n'assument en rien les conséquences de leur complot.

Mais merde.
Sur qui compter si tout le monde à quitté le navire?



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Dimanche 18 avril 2010 à 18:15

C'est là. A ce moment précis de ta vie. Là, maintenant. Tu le sais. Tu t'en doutais, on te le disait, mais tu n'avais pas engendré les conséquences. C'est pourtant fatal. Tu as grandi. Tu n'as pourtant pas encore vingt ans, tu vis encore partiellement chez tes parents. Mais tu as grandit. Tu es ailleurs. Dans une nouvelle phase de la vie.

Tu t'en rends compte quand, à deux heures du matin, l'homme avec lequel tu as grandit, celui avec lequel tu as fait les quatre cents coups, celui qui vit à 10 mètres de ta maison. Quand cet homme vient te raconter ton enfance avec des étoiles dans les yeux. Quand il te dit des choses que tu avais omises, d'autres que tu aurais préféré oublier, des choses qui vous font rire aux éclats.

Tu t'en rends compte quand tu passes des soirées avec elle allongées sur ton lit. A parler de tout de rien, du passé et du futur qui vous attend. Tu as l'impression que votre amitié est intemporelle tant vous avez partagés. Tu te moques du passé tout en rigolant du futur. Tu avoues tes peurs, tes faiblesses et maladresses. Comme si tu avais suffisamment grandi pour avoir du recul sur ta vie.

Tu t'en rends compte quand tu parles avec lui de ce que sera votre futur. Quand vous rigolez de ce qui vous attend. Quand ce "lui" est officiellement tiens. Quand il te le prouve au quotidien. Quand tu sais que de ton côté aussi c'est ca que tu veux. Quand après moult déceptions, quand après des périodes difficiles, quand après des tas de larmes, il a su te rendre ta confiance en toi. Il a su te faire grandir.

Tu le sais quand elle te dit qu'elle se proclame de ta famille. Ta soeur. Celle que tu n'as jamais eut. Elle qui est là depuis tellement longtemps, depuis toujours en fait. Tu sais que quoi qu'il se passe, quoi qu'il arrive, sa frimousse rentrera toujours chez toi avec le sourire. Que son absence n'est pas envisageable, tu as grandit plus ou moins avec elle.

C'est ptèt ca que tes parents t'avais jadis décrit : l'âge adulte. Les responsabilités. La pression. La colère. Les rires. Les trucs chiants. & l'absence de chocolat pour t'aider un peu dans tout ca.

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Moi aussi je voudrais partir en Suisse. Non pas pour voir du pays. Non pas pour changer d'air. Juste parce que j'ai pas envie qu'encore une fois tu pleurs sans moi.


 

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